Pleurer pour tout, pour rien

Vu par Moi, François - François Dubois AFD-photo

Je pleure pour tout et pour rien aujourd’hui.

 Pour tout ce que m’a dérobé cette foutue maladie.

Comme si j’avais laissé filer entre mes doigts, ma vie.

Comme si j’avais échoué à exister vraiment.

Je pleure pour tout, pour rien.

Parce que je n’ai jamais vraiment réussi à poser mes limites.

Parce que je n’ai pas toujours su me protéger des abus.

Comme si je ne m’étais pas aimée assez.

Je pleure pour tout, pour rien. 

Parce que j’en paie le prix fort en corps et en âme.

Parce que parfois, le désespoir et la solitude me submergent.

Parce que des fois, j’ai peur et envie de tout lâcher.

 

Je pleure pour tout, pour rien à la fois.

Parce que je brûle d’urgence de me rattraper.

Parce que j’ai soif d’aimer et d’être aimée.

Parce que je suis pressée d’apprendre à vivre autrement. 

Je pleure pour tout, pour rien.

Parce qu’une furieuse envie de tout changer gronde en moi…

Parce que je ne veux pas laisser filer mes rêves…

Parce que je veux mordre dans la vie jusqu’à m’en étourdir.

Pleurer pour tout, pour rien…

 Pleurer de n’avoir pas compris plus tôt.

Mais pleurer de joie d’être encore là, même un peu cabossée.

Pleurer pour avoir la chance de pouvoir vivre fort,

vivre simple,

vivre tout court.

Je pleure pour tout et pour rien.

Parce que la maladie a comme effacé mon ardoise.

Parce qu’elle a changé sur le monde, mon regard.

Et m’a rendue plus forte du pouvoir de tout recommencer…

Pleurer pour tout et pour rien.

Parce qu’il n’est jamais trop tard…


“Oser fixer des limites, c’est avoir le courage de se protéger.”

Bréné BROWN


“Il est l’heure de s’enivrer.”

Charles BAUDELAIRE


“On peut parfois faire tenir des kilomètres dans une poignée de secondes.”

Félix RADU


 Hélène, le 21 août 2025

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