Allez danse ma P’tite
Dehors la pluie.
La morosité d’un automne bien installé.
Je pose mon regard au travers de la fenêtre.
Les gouttent ruissellent sur la vitre.
Les feuilles en robe jaune et rouge tombent petit à petit.
Il fait bien sombre depuis plusieurs semaines ma p’tite.
Les années passent.
Je suis là, dans la maison que j’ai fait revivre.
Un petit cocon doux.
Le reflet de ce que je souhaite.
L’authentique et la douceur.
Je regarde en arrière.
Je réalise les merveilleuses choses que j’ai faites ;
Ces chemins faits de tangentes et de divergentes.
Je repense à mes joies, mes peines, mes réussites, mes échecs.
Toutes ces choses déjà derrière.
Intense ma p’tite !
C’est comme ça que je la veux la vie !
Intense !
Je n’ai jamais eu envie de faire comme tout le monde !
Et ça, j’y arrive dans cette vie.
D’un côté, je rêve et je m’anime pour tant de choses.
Quand je m’émerveille, c’est toujours très haut, trop peut-être…
Je voudrais tout ;
Vivre ici, vivre ailleurs, dessiner, guérir, voyager, jouer de la musique, apprendre, écrire des livres, chanter, jouer et danser sur scène…
Je voudrais tout, encore.
Toujours.
A chaque projet mon cœur s’emballe, mon ventre brûle d’impatience.
Je me challenge.
Je vis !
D’un autre côté, parfois je me trompe et je m’écroule ma p’tite.
Comme l’encre mouillée d’une feuille sur laquelle tombe la pluie, je m’estompe.
Quand je souffre, c’est toujours très intensément, trop peut-être aussi…
Je peux tant m’émerveiller que tomber si fort.
Malgré tout, après que ça ait été trop sombre, trop triste, trop seule, il y a :
Cette petite lumière après la nuit.
Ce soleil après la pluie.
Cette joie après la peine.
En ce moment, tu te trouves un peu triste ?
Crois-moi : danse ma p’tite !
« On ne peut voir la lumière sans l'ombre,
On ne peut percevoir le silence sans le bruit,
On ne peut atteindre la sagesse sans la folie. »,
Carl Gustav Jung
Hélène, le 05 novembre 2023