Une histoire de résilience

Ce boum dans une vie… Ce coup qui fracasse… Ce corps qui dit “stop”.

Cette nuit-là, mes yeux s’ouvraient sur la nouvelle réalité qui allait être la mienne… Une réalité non choisie… qui me tombait dessus comme un poids lancé du dixième étage.

Mes yeux s’ouvraient sur cette affreuse lumière orange tamisée.

Transpercée d’abord par la douleur physique et ensuite par la douleur psychique… Je n’aurais su dire laquelle des deux était la plus grande cette nuit-là, seule, dans cette sombre chambre.

 

Quand on sait qu’un symptôme est le résultat d’une tension ressentie dans la conscience, un corps qui dit stop mérite d’être écouté.  

Ce n’est pas le sort qui s’acharne.  

« Dans la rivière souterraine de notre vie et de notre âme, nous sommes à la source de ce qui nous arrive. »

Marie-Lise LABONTE, Traverser la nuit noire de l’âme et renaître à soi.

A force d’ignorer les signes, le corps finit par s’exprimer avec fracas pour nous forcer à prendre soin de nous, de lui et à réfléchir. 

« La vie est mouvement, elle nous secoue par ses séismes, nous tentons de garder pied, mais ces derniers font bouger nos failles qui se fissurent de plus en plus jusqu’à s’ouvrir au vide abyssal.

(…)

Là nous avons besoin de nous-même pour vivre la rencontre du big bang de la crise existentielle. »

Marie-Lise LABONTE, ibid.

Apparait un sentiment de vide immense. 

Ce sentiment nous pousse à tenter de le remplir ; davantage de soirées arrosées, plus de choses qui font vibrer, plus de risques, des émotions plus fortes, comme pour mettre une distance entre soi et ses blessures, comme pour faire oublier sa peine et sa peur. 

Pourtant, il ne s’agit pas de s’annihiler pour garder la face, mais de réconcilier le corps et l’esprit. 

« En nous repose un vide ;

En nous repose aussi une source de lumière qui est là, toujours présente. 

(…)

Et de cette dernière émane un potentiel de guérison qui sera découvert par la traversée de la nuit noire de l’âme. »

Marie-Lise LABONTE, ibid. 

Refuser ce qui arrive ou accueillir les événements ? 

 Choisir entre se morfondre et la résilience. 

Choisir entre se recroqueviller et danser sous la pluie.

Choisir entre le sombre et la lumière.

« Tourne-toi vers la lumière, car la petite étincelle en toi fait partie d’une lumière si grande qu’elle peut t’emporter toujours hors de toutes ténèbres. »

Un Cours en Miracles 

La résilience pour moi, c’est choisir cette lumière qui resurgit de nos profondeurs. Cette pulsion à continuer.  C’est accepter ce qui est, vouloir guérir et garder cette foi en la vie.

Dans le noir, nous pouvons apprendre à mettre en lumière ce sur quoi nous nous sommes trompés et ce que nous devons laisser aller.

S’en vient alors une quête de soi pour sortir du noir ; tenter le lâcher-prise, rencontrer ses parts d’ombre, se délester de la peur, de ce qui n’est plus utile, se coller à l’essentiel, vivre le moment présent, traverser le noir en gardant la foi que la vie nous amène là où nous devons être, suivre son intuition, … 

Sorti du tunnel noir, notre regard sur nous-même et sur la vie se modifie et nous poursuivons alors la route de la vie avec de « nouveaux bagages ». 

Une fois reparti sur le chemin, il s’agira toutefois de rester humble car personne n’est à l’abris de trébucher une nouvelle fois.

« Apprends à rester calme parmi le tumulte, car la quiétude est la fin de la dissension et ceci est le voyage qui mène à la paix. »

Un Cours en Miracles

 Et j’ajouterais « qui mène à la guérison ». 

Prenez bien soin de vous et ne lâchez pas la bataille de la vie.

Gratitude pour les précieuses personnes autour de moi qui ont soutenu ma résilience.

Hélène, 09 septembre 2024

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