Pourquoi voyager seule ?

À l’aube de reprendre mon sac à dos pour un voyage en solo, je voulais répondre à toutes ces questions, à toutes ces vérités, à toutes ces peurs que les gens m’adressent face à ma décision de repartir seule en road trip.

Personnellement, je pense que les gens projettent leurs propres peurs sur moi, se mettent à ma place et s’imaginent comme ça peut être terrorisant de partir seule, de se retrouver à des milliers de kilomètres de ses repères sans aucune autre personne sur qui compter à part soi-même. Les gens ne comprennent pas cette envie de découvrir seule les merveilles de ce monde sous prétexte que c’est mieux de les partager avec quelqu’un. Il faut bien le dire : les voyageuses en solo sont souvent perçues comme des extraterrestres.

Et pourtant… Mesdames (et Messieurs aussi), je vous encourage à passe le cap de cette expérience unique. En m’envolant seule pour la première fois vers l’Australie, j’ai éprouvé un sentiment de liberté inconnu auparavant. Bien qu’empreintes de doutes, j’avais l’impression que tout était possible. Et en faisant confiance, toutes les choses s’imbriquent positivement.

« Faire confiance à la route même si on ignore où elle nous mène, faire renaître l’espoir même après la défaite, faire preuve de courage même si on tremble jusqu’aux os, oser aimer même après avoir eu le cœur brisé »

E. Bernier

Se retrouver seule pour la première fois à l’autre bout du monde est un défi que je n’avais jamais envisagé. Mais quand tu es une jeune femme qui aspire à vivre ses rêves, du jour au lendemain, quand cette idée te parvient au cerveau, elle est tenace. Et c’est pleine d’assurance que j’ai préparé le voyage qui allait changer ma vie.

Décider de vivre un rêve, c’est vivre, c’est remercier la vie, c’est décider de se faire du bien.

Sortir des sentiers battus demande du courage et de la détermination. Sortir de sa zone de confort pour s’en remettre au sort permet d’atteindre la vie que nous rêvons, celle que nous choisissons.

Aujourd’hui je regarde autour de moi et je m’interroge sur le sens de cette vie, sur cette recherche incessante que nous avons de rentrer dans des cases. Sur cette capacité que nous avons à nous bloquer dans des situations qui nous rendent malheureux. J’ose croire que la vie n’est pas une fatalité, qu’il n’y a pas un schéma de normalité, mais que chacun construit son propre schéma, celui qui le rend heureux.

Trop souvent j’entends qu’il est temps de se caser, qu’il est temps de se marier, qu’il est temps d’avoir des enfants, qu’il est temps d’être propriétaire… Oui et après ? Qu’est-ce qu’il reste ensuite ? Est-ce la recette qui rend quoi qu’il arrive heureux ? Est-ce uniquement cette route qui est la normalité ? Et s’il était temps de rêver ? Et s’il était temps de vivre ses rêves ? Et s’il était temps de choisir le bonheur ? Et si chacun agissait selon le modèle qui lui convient ? Pourquoi dois-je sans arrêt justifier mes choix qui ne sont pas ceux vendus par notre société ? Je veux continuer de rêver et surtout vivre mes rêves autant que je le peux.

Plutôt qu’essayer de rentrer dans les cases d’une pseudo normalité, il faut respecter sa nature profonde et son instinct, les meilleurs guides selon moi. Les entendre et les laisser nous guider dans cette vie parfois trop sombre est notre meilleure carte du monde.

J’ignore la recette magique du bonheur, mais je sais que la vie est en perpétuel mouvement, qu’elle est faite d’échecs et de déceptions mais qu’il faut continuer de lui faire confiance et se laisser porter ; plutôt que de se laisser guider par cette petite voix que l’on nomme l’égo et dont la vocation est de nous remplir de doutes.

Les pensées négatives sont notre meilleur ennemi. Si nous les laissons guider notre vie, nous risquons de prendre le mauvais chemin. On peut les faire taire en se recentrant sur nous-mêmes, en entrant dans le moment présent. C’est un exercice particulièrement difficile mais qui nous permet d’agir en respectant nos limites, en étant à l’écoute de soi-même et en posant nos choix en adéquation avec nos envies.

Je suis persuadée que nous pouvons aussi impacter nos pensées pour transformer notre vie, pour prendre des risques, pour changer nos façons de vivre et de voir le monde.

Partir seule c’est ça, faire taire ses doutes et ses peurs et suivre son instinct là il nous mène. Faire confiance au bon déroulement de l’aventure, s’ouvrir aux autres et s’enrichir de toutes les rencontres, de toutes les expériences des locaux, des voyageurs, de tous ceux que nous croisons et être convaincu que tout va bien se passer.

En voyageant seule, ce qui est grisant, c’est que tu te fiches de plaire aux gens, tu lâches-prise, tu es juste toi-même. Tu es libre d’aller et venir. Tu ne rends de compte à personne. Tu te sens comme une super woman qui peut tout accomplir.

C’est bénéfique de voyager seule, il ne faut pas se mettre de barrières. Une fois que tu as mis le pied à l’extérieur, le plus dur est fait. C’est quelque chose de puissant. Tu développes une relation avec toi-même. Tu penses uniquement à toi, à ce que tu veux dans la vie, à quelles sont tes forces, tes faiblesses… Tu ne réponds pas aux attentes de la société, aux attentes de tes proches, à aucune exigence des autres. Tu as ce sentiment intense que tu peux tout réaliser par toi-même. Et tu le peux !

« On peut voyager non pour se fuir, chose impossible, mais pour se trouver »

J. Grenier

Des milliers de femmes voyagent seule. C’est accessible, et pas seulement réservé aux autres. C’est facile, c’est inspirant… mais tant qu’on n’est pas sorti de la maison on ne peut le savoir. Partir seule nous rend fière et accros au voyage.

Let it go !

« Tout ce que vous avez à faire, c’est décider de partir. Et le plus dur est fait. »

T. Wheeler

Je pars prochainement pour un petit road trip en solitaire et je t’invite à te plonger dans mon périple thaïlandais au travers de mes prochains articles. J’espère te donner l’envie et le petit grain de courage pour passer le cap et te faire découvrir une expérience unique.

See you soon !

Hélène, le 02 février 2018